Lettre I - Rouen FR

Aller au contenu

Lettre I

Lexique orthodoxe
 

Icône : (du grec eikona " image ") Image sacrée peinte (écrite) le plus souvent sur bois, représentant le Christ, la Mère de Dieu ou les saints, et dont les thèmes et l'exécution sont soumis à des canons ou règles. L’icône est un objet liturgique avant d’être une image décorative ; ainsi la vénération témoignée aux icônes est adressée à la personne représentée, à l’archétype ou prototype.

Iconoclasme : Proscription et destruction des images saintes. Désigne notamment la querelle des images dans l'Église d’Orient au VIIIe - et IXe  siècles.

Iconographie : Art sacré de l’écriture des icônes, autrefois réservé aux moines.

Iconostase (n.f.) : Cloison typiquement à trois portes (portes saintes ou portes royales et portes diaconales), munie d'icônes, séparant le sanctuaire de la nef de l’église. Voir Déesis.

ICXC ou ISXS (en réalité, IS XS ) : Abréviation du grec IESOS XRISTOS, Jésus Christ (le " C " ou le " S " est fait le Sigma grec).

Ikos (n.m.) : (grec " maison ") Une série des strophes des anciens hymnes nommé " kondakion " ; seul le premier ikos survit dans l’actuel office des matines (sauf dans l’hymne acathiste, qui est un kondakion chanté en entier).

Illusion : (grec planê " égarement " ; russe, prélest " charme ") Dans les écrits ascétiques, désigne le faux charme, l’illusion spirituelle dans laquelle peut tomber celui qui cherche Dieu.

Image : (traduit le grec eikona) Dans l’anthropologie patristique, qualités divines innées de l’homme, en particulier l’existence personnelle et le libre-arbitre, qui ne peuvent être effacées en l’homme, même par le péché ; fondée sur Gn 1, 26. Réfère aussi au Christ, image du Dieu invisible (Col 1, 15). Voir Ressemblance.

Impassibilité : (grec apathéia). État spirituel consécutif à la victoire sur les passions, accordé à ceux qui vivent selon les commandements de Dieu et ouvrant la voie à hésychia (voir ce mot) et la prière pure.

Imposition des mains : Le rite essentiel des ordinations, notamment dans l’ordre sacerdotale (diacre, prêtre, évêque). Aussi le prêtre impose la main sur le candidat au baptême et le pénitent en lui donnant l’absolution.

Imposition du nom : Se fait en principe le huitième jours après la naissance, dans le vestibule de l’église.

Incarnation : Mystère centrale de la foi chrétienne, la prise d’un corps et d’une âme humaines par le Fils de Dieu, Deuxième Personne de la sainte Trinité, en la personne de Jésus Christ, vrai Dieu et vrai homme.

Incorruptibilité : Condition de ceux dont le corps est demeuré sans corruption après la mort, notamment le Christ, ainsi que certains saints moines et ascètes.

Ineffable (adj.), Ineffablement (adv.) : De façon telle qu’on ne trouve pas les mots pour l’exprimer. Inhabitation (n.f.) : La présence ou " habitation " du Dieu Trinité dans chaque personne, présence visible surtout chez les grands saints.

Initiation chrétienne : Accession à l’Église par les sacrements du baptême, chrismation et eucharistie ; peut comprendre aussi prière sur la mère le jour de sa délivrance, imposition du nom et introduction dans l’église.

Innascibilité (n.f.) : (du latin, " non-né ") En théologie trinitaire, exprime la qualité du Père à qui aucune origine n’est attribuée, mais qui est l’origine du Fils et de l’Esprit Saint. Voir Génération, Monarchie et Procession.

Institution : Dans son sens liturgique, le récit de la Sainte Cène, notamment le paroles du Christ (Ma 26,26-28), prononcées par le prêtre pendant l’offrande eucharistique.

Intellect, intelligence : Voir Esprit.

Introduction dans l’église : Rite de présentation du nouveau-né dans l’église, accompli le quarantième jour après la naissance, en même temps que les relevailles de la mère.

Invitatoire (n.m.) : Extrait du Psaume 94 (Venez, adorons, prosternons-nous), développé en trois versets dont la fin est différente et qui se dit en début d’office pour inviter à la prière psalmique.

Isodikon (n.m.) : Chant de la petite entrée de la Divine Liturgie.

Israël : Nom donné à Jacob après sa lutte avec l’Ange (Gn 32,29) et par extension au peuple juif, le peuple choisi ; avec l’avènement du Christ, réfère à l’Église et au peuple de la Nouvelle Alliance.
Retourner au contenu