Lettre E - Rouen FR

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Lettre E

Lexique orthodoxe
 


Économe : Personne responsable de l’administration des aspects matériaux d’un monastère ou d’un diocèse.

Économie : (du grec oikonomia " règle domestique, administration de la maison familiale ") Dessein de Dieu pour le salut de l’humanité. Aussi dispositions que l’Église est amenée à adopter, face à certaines situations, dans l’application des règles et canons, selon le principe que la miséricorde a le pas sur la rigueur.

Écphonèse (n.f.) : (du grec " à haute voix ") Brève formule de doxologie trinitaire récitée à haute voix par le prêtre, à la fin d’une litanie prononcée par le diacre ou d’une prière récitée par le prêtre.

Écritures (Saintes) : Voir Bible. Ecténie ou Litanie (n.f.) : (du grec " qui est prolongé ") Série de prières d’intercession et de supplication. Dans la Liturgie, on distingue plusieurs " grandes ecténies ", ainsi que des " petites ecténies ".

Église : (du grec, ekklesia, " assemblée du peuple ") Avec un minuscule, désigne généralement le bâtiment où a lieu l’office divin. Avec une majuscule, le rassemblement des hommes appelés par Dieu, ou encore la communauté chrétienne dans son ensemble, sur terre et au ciel, la Communion des Saints, le Corps du Christ, ayant à sa tête le Christ lui-même. Désigne aussi une communauté chrétienne composée d’un ou de plusieurs évêques et des fidèles qui leur sont rattachés, sous le principe de l’ecclésiologie de communion.

Eléousa (n.f.) : (du grec eleos " miséricorde ") Type d’icône de la Mère de Dieu dite " Vierge de Tendresse ", où est exprimé un rapport de " tendresse " entre la divinité, représentée par le Christ Emmanuel, et le genre humain, représenté par la Mère de Dieu.

Énergie : (grec energeia) Qualité ou puissance d’un être ; plus particulièrement, puissances divines ou manifestation de Dieu dans la création, auxquelles l’homme est appelé à participer par la grâce. Voir Essence.

Enfer : (du latin " lieu bas ") Lieu ou plutôt état de ceux qui ne se repentiront pas de leurs péchés et refuseront l’amour de Dieu. Au pluriel, " enfers ", le séjour des morts (grec : hadès ; hébreu : schéol), où est descendu le Christ pour sauver tous les hommes. Enhypostasier : (du grec " devenir hypostase ") Vivifier en accordant l’existence personnelle, tel le Logos de Dieu, qui enhypostasie la nature humaine par son Incarnation.

Enkomia : Louange, surtout aux matines et le Samedi Saint.

Entrée : Procession du clergé qui entre dans le sanctuaire par les portes royales. Durant la Liturgie, la Petite Entrée se fait avec l’Évangéliaire, la Grand Entrée avec les Saints Dons ; durant les vêpres des dimanches et des fêtes, il y a une entrée pendant le chant de l’hymne du soir (" Lumière joyeuse ").

Épectase (n.m.) : (grec) Enseignement de certains Pères que l’état éternel des élus comporte soit une croissance sans cesse dans la béatitude, soit l’absence de satiété au sein même de la vision de Dieu.

Épiclèse (n.f.) : (grec " invocation ") Invocation à l'Esprit Saint, notamment pendant la Divine Liturgie, après les paroles de Institution de l'Eucharistie, pour qu’il opère le changement des Saints Dons en Corps et Sang du Christ ; tous les sacrements comportent une invocation à l'Esprit, une épiclèse, qui leur donne leur efficacité par la présence des énergies divines.

Épiphanie (n.f.) : (du grec epi " au-dessus " et phanes " apparition "). Manifestation de Dieu dans l’Ancien Testament ou le Nouveau Testament ; synonyme deThéophanie, mot utilisé plus fréquemment dans l’Orthodoxie.

Épitaphion ou Épitaphios (n.m.) : (du grec epi " au-dessus " et taphos " tombeau ") Étoffe brodée, icône de la mise au tombeau du Christ et des lamentations de la Mère de Dieu, saint Jean, Joseph d’Arimathie et Nicodème. Aussi prolongement de l’autel (symbolisant lui-même le tombeau du Christ ; les deux symboles se rejoignent) dans la nef de l’église, devant lequel les offices du Vendredi Saint et le Samedi Saint sont célébrés. Épitimie (n.f.) : Pénitence à accomplir par le pénitent recevant l’absolution.

Épitrachilion (n.m.) : (du grec " autour du cou ") Étole propre au prêtre ; longue bande de tissu passée autour du cou, symbole de la grâce divine que le prêtre reçoit.

Épître : (du grec epistolè, latin epistola, " lettre "). Dans le Nouveau Testament, lettre écrite par un apôtre ou un disciple à des communautés de chrétiens ou à un autre disciple.

Épouse : La Vierge Marie comme épouse de Dieu ; aussi l’Église ou l’âme comme épouse du Christ. Époux : Le Christ comme époux de l’Église, selon saint Paul (Ép 5,23) et de l’âme, selon la parabole de dix vierges (Ma 25,1-13).

Eschatologie (n.f.) : (du grec eskatos " dernier " et logos " parole ") Enseignement, doctrine ou référence sur les fins dernières de l’homme et du monde (mort, fin du monde, résurrection, jugement, vie éternelle).

Eschaton (n.m.) : (du grec eskata " choses dernières ") L’époque des derniers temps, de la victoire définitive du Christ sur le mal et la mort, du dernier jugement et du sort éternel des hommes.

Esprit : (grec noûs ; russe oum) En général, l’intelligence intuitive (l’intellect), distinct de l’intelligence discursive et rationnelle. Peut aussi se référer à l’Esprit Saint.

Essence : (grec ousia) L’être d’une chose, notamment l’être de Dieu, transcendant, incréé, inconnaissable et inaccessible à l’homme. V.Énergie.

Éternité : Qualité divine qui dépasse les mesures humaines de temps et de durée ; hors du temps plutôt qu'un temps de durée illimitée.

Étole : (du lat. stola, " robe ") Ornement sacerdotal qui contourne le cou et descend le long du corps.

Eucharistie : (du grec eucharistia " action de grâces, remerciement ") Le sacrement par excellence de l’Église, institué par le Christ lors de la Sainte Cène, la veille de sa Passion et mort ; fondation même de l’Église, l’eucharistie est à la fois le rappel de l’unique sacrifice du Christ et son actualisation, la venue et la présence du Royaume de Dieu dans le temps présent.

Euchologe (n.m.) : Livre de prières à l’usage du prêtre, contenant le rituel de la Divine Liturgie et des sacrements, ainsi que d’autres rituels de l’Église.

Évangile : (du grec qui signifie "bonne nouvelle". Cette bonne nouvelle est apportée par le Christ et transmis par les écrits inspirés par lui à ses disciples : Matthieu, Marc, Luc et Jean, écrits réunis en quatre livres ou Évangiles, racontant la vie de notre Seigneur et la " bonne nouvelle " du salut qu'il est venu annoncer. En vérité, l'Évangile, c’est Jésus Christ lui-même, Verbe de Dieu incarné, dont la mort et la résurrection annoncent la bonne nouvelle de la vie : le Royaume de Dieu.

Évangéliaire (n.m.) : Livre utilisé au cours des offices liturgiques contenant les Évangiles présentés en une succession de péricopes (passages), correspondant à chaque jour de l’année. L’Évangéliaire est placé en permanence au milieu de l’autel, sauf pendant la Petite Entrée, la lecture de l’Évangile et certains gestes spécifiques.

Évêque : (du grec epískopos " qui veille sur ") Chef ecclésiastique, à tous les échelons : archevêque, métropolite, patriarche.

Exapostilaire (n.m.) : (du grec " mission ") Tropaire précédant les Laudes après le canon des matines.

Exarque (n.m.) : Administrateur, normalement un évêque, d’une circonscription ecclésiastique (exarcat) en dehors des limites territoriales d’une Église autocéphale.

Ex nihilo : (latin, " du rien ") Dans la tradition judéo-chré-tienne, mode de création de l’univers de rien de préexistant, ; à contraster à beaucoup de traditions philosophiques, où Dieu ou le Démiurge créé l’univers à partir d’une matière pré-existante, en fait éternelle, mais sans forme, le chaos primitif.

Exorcisme : Acte de chasser les démons par des prières, des formules et des actes rituels fixés par la liturgie, notamment dans le rituel du baptême. Dans l’Église orthodoxe, il n’existe pas de prêtres ayant cette fonction bien déterminée.  
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