En l’Église, une, sainte, catholique et apostolique
Ayant accompli l’action de notre rédemption, le Seigneur Jésus-Christ a également prévu le moyen par lequel nous pourrions nous approprier les fruits de cette action rédemptrice. Pour cela, Il a fondé Son Église.
En l’Église
Q 178 : Qu’est-ce que c’est, l’Église ?
R : L’Église est une communauté des gens établie par Dieu qui sont unis par la foi orthodoxe, les lois de Dieu, la hiérarchie apostolique et les saints Sacrements.
Q 179 : Que veut dire le mot église ?
R : Le mot église (du grec ἐκκλησία [ecclesia]) vient du verbe grec signifiant « recueillir », « appeler ». À Athènes, dans l’Antiquité, l’« ecclesia » était une réunion de citoyens, à laquelle ne participait pas toute la population, mais seulement les élus, c’est-à-dire ceux qui étaient appelés et répondaient à certaines exigences.
Q 180 : La foi selon l’apôtre Paul est la certitude de l’invisible(He 11:1). Comment est-il possible de croire en l’Église qui est visible ?
R : Dans son aspect terrestre, l’Église est visible et il est tout à fait possible de définir où elle est présente ou non, qui en fait partie ou non. En même temps, l’Église a un côté invisible, à l’instar de Jésus-Christ qui a l’essence humaine, visible, et l’essence divine, invisible. Du côté visible, l’Église est la communauté des chrétiens. Du côté invisible, l’Église est le Corps du Seigneur (Ep 1:22-23). Elle a la grâce divine qui est versée par Dieu sur tous ses membres. Elle comprend l’ensemble de tous les anges et tous les saints demeurant aux cieux. Selon son côté invisible, l’Église est un objet de la foi.
Q 181 : Que veut dire : « croire en l’Église » ?
R : Croire en l’Église veut dire honorer la véritable Église du Christ, obéir à son enseignement et ses commandements avec la certitude que la grâce divine y vit et y agit, et qu’elle découle de l’Unique Tête de l’Église, le Seigneur Jésus-Christ (Col 1:18).
Q 182 : Quelle image de l’Église est la plus présente dans les livres de la Sainte Écriture ?
R : C’est l’image de la tête et du corps. L’Église est un organisme « divino-humain ». Elle est le Corps du Christ dont la Tête est le Christ Lui-même et les membres sont tous les chrétiens unis avec Lui comme avec leur Chef. Vous êtes le corps de Christ, et vous êtes ses membres, chacun pour sa part. (1 Co 12:27)
Q 183 : Qui fait partie de l’Église ?
R : 1) Tous les chrétiens orthodoxes sur terre.
2) Tous ceux qui sont morts dans la foi véritable et la repentance.
3) Les anges (Ep 1:10 ; Col 1:18-20 ; He 12:22-24).
Q 184 : L’Église est donc sur la terre et au ciel ?
R : Oui. Le Seigneur Jésus-Christ a ainsi deux troupeaux qui forment la seule Église. Le premier troupeau se compose des membres vivant sur terre. On l’appelle l’Église « revenant à sa Patrie » (He 13:14) ou « militante » (Ep 6:12). Le deuxième troupeau se compose des anges et de tous ceux qui sont morts dans la foi véritable et la repentance. On l’appelle Église céleste ou « triomphante » (He 12:22-23). Le premier est en route et fait la guerre, le deuxième a atteint la Patrie et triomphe victorieusement.
Q 185 : Comment l’Église a-t-elle été fondée ?
R : L’Église a été fondée le cinquantième jour après la Résurrection du Christ à la Pentecôte, lorsque le Saint Esprit est descendu sur les apôtres sous forme de langues de feu et leur a communiqué Sa grâce (Ac 2). Pourtant, la fondation de l’Église a été promise par Jésus-Christ avant Sa mort et Résurrection.
Jésus, étant arrivé dans le territoire de Césarée de Philippe, demanda à ses disciples : « Qui dit-on que je suis, moi, le Fils de l’homme ? » Ils répondirent : « Les uns disent que tu es Jean Baptiste ; les autres, Élie ; les autres, Jérémie, ou l’un des prophètes. » « Et vous, leur dit-il, qui dites-vous que je suis ? » Simon Pierre répondit : « Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant. » Jésus, reprenant la parole, lui dit : « Tu es heureux, Simon, fils de Jonas ; car ce ne sont pas la chair et le sang qui t’ont révélé cela, mais c’est mon Père qui est dans les cieux. Et moi, je te dis que tu es Pierre, et que sur ce rocher je bâtirai mon Église, et que les portes du séjour des morts ne prévaudront point contre elle.Je te donnerai les clefs du royaume des cieux : ce que tu lieras sur la terre sera lié dans les cieux, et ce que tu délieras sur la terre sera délié dans les cieux. » Alors il recommanda aux disciples de ne dire à personne qu’il était le Christ. (Mt 16:13-20)
Q 186 : Que veut dire « les portes du séjour des morts » ?
R : À l’époque, toute la puissance intellectuelle et gouvernementale s’était focalisée au-dessus ou près des portails de l’entrée principale dans la ville et non pas au centre-ville. Les portes de l’enfer signifient ainsi toute la puissance du Malin.
Q 187 : Que signifie : « ces portes ne prévaudront pas contre l’Église » ?
R : Cela veut dire que l’Église existera toujours depuis la Pentecôte jusqu’au deuxième avènement du Christ. « Je suis avec vous tous les jours, jusqu’à la fin du monde » (Mt 28:20), dit le Seigneur.
Q 188 : L’Église peut-elle être détruite ?
R : Non. Comment quelqu’un peut-il entrer dans la maison d’un homme fort et piller ses biens, sans avoir auparavant lié cet homme fort ? Alors seulement il pillera sa maison. (Mt 12:29) L’homme fort est Jésus-Christ. Sa Maison est l’Église qui existera toujours car le Fort est tous les jours avec Elle (Mt 28:20).
L’apôtre Paul dit qu’à Dieu appartient la gloire dans l’Église dans toutes les générations. (Ep 3:20)
Q 189 : L’Église peut-elle être cachée ou inaccessible pour certains ?
R : Non. Elle est toujours accessible pour ceux qui ont été prédestinés pour le salut avant tous les siècles. On n’allume pas une lampe pour la mettre sous le boisseau, mais on la met sur le chandelier, et elle éclaire tous ceux qui sont dans la maison. (Mt 5:15)
Q 190 : La partie terrestre de l’Église peut-elle être invisible ?
R : Non. L’Église est visible sur terre. On peut persécuter l’Église (Ac 8:1) parce qu’elle est visible. L’Église a le pouvoir de jugement et les chrétiens pouvaient et peuvent dans tous les siècles s’adresser aux autorités de l’Église, ce qui n’aurait pas été possible si elle avait été invisible. Si ton frère a péché, va et reprends-le entre toi et lui seul. S’il t’écoute, tu as gagné ton frère. Mais, s’il ne t’écoute pas, prends avec toi une ou deux personnes, afin que toute l’affaire se règle sur la déclaration de deux ou de trois témoins. S’il refuse de les écouter, dis-le à l’Église ; et s’il refuse aussi d’écouter l’Église, qu’il soit pour toi comme un païen et un publicain. (Mt 18:15-17)
Q 191 : Sur qui est-elle fondée ?
R : Et moi, je te dis que tu es Pierre [Πέτρος – Petros], et que sur ce rocher [πετρα – petra] je bâtirai mon Église. (Mt 16.18) Le rocher sur lequel est fondée l’Église est la confession que l’apôtre Pierre venait de prononcer de la part de tous les apôtres : Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant. (Mt 16:16) Ce rocher de fondement est donc le Christ Lui-même, car personne ne peut poser un autre fondement que celui qui a été posé, à savoir Jésus-Christ. (1 Co 3:11)
Saint Augustin dit : Il ne lui a pas été dit en effet : « Tu es la pierre [petra] », mais : « Tu es Pierre [Petrus]. » Car la pierre était le Christ ; et Simon, l’ayant confessécomme toute l’Église le confesse, a été nommé Pierre. (Contre la lettre de l’hérétique Donat)
Saint Jean Chrysostome dit : « Il avait dit à Pierre : “Tu es heureux, Simon, fils de Jean” ; il lui avait annoncé que ce serait sur sa confessionqu’il poserait les fondements de son Église. » (Sur l’épître aux Galates)
Saint Hilaire de Poitiers dit que l’Église était fondée sur la confessionde l’apôtre Pierre : « Super hanc igitur confessionis petram ecclesiae aedificatio est. » (De Trinitate, liber II, caput 36)
Q 192 : L’apôtre Pierre avait-il la primauté ?
R : Deux apôtres, Pierre et Paul, avaient la primauté selon l’honneur ou « en dignité » (saint Jean Chrysostome), étant premiers parmi les égaux. L’apôtre Pierre a souvent pris l’initiative de parler de la part de tous, il était le plus « vif et impétueux » (saint Jean Chrysostome). L’apôtre Paul a dépassé tout le monde dans sa mission de prédication. Il dit : « J’ai travaillé plus qu’eux tous, non pas moi toutefois, mais la grâce de Dieu qui est avec moi. » (1 Co 15:10)
Q 193 : Par quoi est-il confirmé que l’apôtre Pierre n’avait pas de primauté selon le pouvoir ?
R : Bien que l’apôtre Pierre ait une haute autorité parmi les apôtres :
il n’a jamais donné d’ordres aux apôtres ;
il a participé au Concile apostolique comme d’autres apôtres et n’avait pas la décision finale (Ac 15:7-11) ;
ce n’est pas lui qui a présidé le Concile apostolique, mais l’apôtre Jacques, frère du Seigneur ;
il était critiqué par d’autres apôtres, comme l’apôtre Paul (Ga 2:11-14) ;
il était accusé par des chrétiens si bien qu’il devait se justifier (Ac 11) ;
il est envoyé par d’autres apôtres pour une mission en Samarie (Ac 8 :14) ;
il s’appelait lui-même co-pasteur (συμπρεσβύτερος [sympresbuteros]), ancien comme les autres (1 P 5:1).
La Sainte Écriture ainsi que la Sainte Tradition montrent sans ambiguïté que l’apôtre Pierre avait le même pouvoir que tous les apôtres et que les clefs du Royaume (Mt 16:20) « appartiennent à tous les apôtres » (saint Jérôme, saint Augustin, saint Ambroise, saint Macaire le Grand, saint Jean Chrysostome, saint Bède le Vénérable…). « Pierre prend en toutes choses l’avis de ses frères, et qu’il ne fait rien avec hauteur et autorité. » (Saint Jean Chrysostome, 3e parole sur les Actes des apôtres)
Q 194 : L’autorité de l’apôtre Pierre se propage-t-elle sur tous les évêques de l’Église de Rome ?
R : Non. L’apôtre Pierre a fondé des églises locales dans plusieurs villes y compris Antioche. Pourtant, les évêques d’Antioche ne prétendent pas avoir un héritage particulier de l’apôtre. Saint Nil Cabasilas dit : «Pierre a ordonné à Antioche un évêque, à Alexandrie – un autre, ailleurs – encore un autre ; l’évêque de Rome n’a pas de tels droits. Pierre a ordonné l’évêque de Rome, mais l’évêque de Rome ne peut pas faire de quelqu’un d’autre un évêque… Ce que Pierre enseignait était les paroles du Saint Esprit Lui-même ; est-ce que cela s’applique au pape ? Non, on ne peut pas dire que le pape était héritier de Pierre en tout ; il était son héritier dans les mêmes choses que tous ceux qui étaient ordonnés par l’apôtre étaient héritiers, c’est-à-dire dans le pouvoir de lier et de délier, de baptiser et d’enseigner, de retourner les errants sur le droit chemin… »
Q 195 : Par quoi est-il confirmé que les évêques de Rome n’ont pas la primauté de juridiction (le pouvoir supérieur) sur d’autres évêques de l’Église ?
R : C’est confirmé par la Sainte Tradition de l’Église exprimée par des saints Pères . Saint Cyprien de Carthage dit que « l’Église reposesur les évêques et toute sa conduite obéit à la direction de ces mêmes chefs. Les choses ayant été ainsi établies par Disposition divine, je m’étonne de l’audace téméraire de certains qui m’ont écrit, en affectant de parler au nom de l’Église, alors que l’Église est établie sur les évêques, le clergé et ceux qui sont restés fidèles ». (Lettre 33.)
C’est confirmé par les faits historiques. En voici une petite partie :
Le pape Vigile Iera été excommunié par le VeConcile Œcuménique en 553. Avant il a été excommunié par les évêques africains ;
Le pape Grégoire le Grand a condamné le titre « d’évêque universel » et considérait que celui qui s’appelle comme cela et qui usurpe le pouvoir sur toute l’Église était un« précurseur de l’Antéchrist » (Livre 7, lettre 33) ;
Le VIeConcile Œcuménique a excommunié le pape Honorius Ieren tant qu’hérétique en 681. Le pape Léon II a confirmé l’excommunication d’Honorius Ier.
Les Pères du IerConcile Œcuménique ont considéré l’évêque de Rome comme égal aux autres :« Que l’ancienne coutume en usage en Égypte, dans la Libye et la Pentapole soit maintenue, c’est-à-dire que l’évêque d’Alexandrie conserve la juridiction sur toutes ces provinces, car il y a le même usage pour l’évêque de Rome. On doit de même conserver aux Églises d’Antioche et des autres diocèses leurs anciens droits. » (Décret 6)
Les Pères du VIe Concile Œcuménique ont exprimé l’égalité des Églises locales qui occupaient selon l’honneur l’ordre suivant : 1) Rome, 2) Constantinople, 3) Alexandrie, 4) Antioche, 5) Jérusalem :« Renouvelant la législation des cent cinquante saints Pères , qui se sont réunis dans cette ville impériale gardée de Dieu, et des six cent trente qui se sont rassemblés à Chalcédoine, nous décrétons, que le siège de Constantinople jouira des mêmes privilèges que le siège de l’ancienne Rome et obtiendra dans les affaires de l’Église la même grandeur que celui-ci, venant second après lui ; le siège de la grande ville d’Alexandrie sera compté ensuite, puis celui d’Antioche, et après celui-ci, le siège de la ville de Jérusalem. » (Décret 36)
Q 196 : Combien étaient les premiers membres de l’Église ?
R : Par les premières prédications de l’apôtre Pierre trois mille (Ac 2:41) et puis cinq mille (Ac 4:4) personnes se sont ajoutées à l’Église. Et le Seigneur ajoutait chaque jour à l’Église ceux qui étaient sauvés. (Ac 2:47)
une
Q 197 : Pourquoi l’Église est-elle appelée « une » ou « seule » ?
R : L’Église est une, car elle est le seul Corps du Christ. Elle est animée par le seul Esprit Saint. Il y a un seul corps et un seul Esprit, comme aussi vous avez été appelés à une seule espérance par votre vocation ; il y a un seul Seigneur, une seule foi, un seul baptême, un seul Dieu et Père de tous, qui est au-dessus de tous, et parmi tous, et en tous. (Ep 4:4-6)
Q 198 : Quelle obligation a le chrétien suite à l’unité de l’Église ?
R : L’unicité de l’Église nous oblige à conserver l’unité de l’esprit par le lien de la paix (Ep 4:3) et à prendre garde à ceux qui causent des divisions et des scandales (Rm 16:17).
Q 199 : Quel est le rapport entre l’Église universelle et les églises locales ?
R : La seule Église du Christ se compose aujourd’hui de 15 Églises autocéphales ou locales qui sont unies dans la foi orthodoxe, les saints Sacrements, les lois de Dieu et les hiérarchies apostoliques. Les 15 Églises autocéphales (celles qui choisissent le patriarche de l’Église indépendamment des autres) sont : l’Église de Constantinople, d’Alexandrie, d’Antioche, de Jérusalem, russe, géorgienne, serbe, roumaine, bulgare, de Chypre, grecque, albanaise, polonaise, des terres tchèques et slovaques, et l’Église orthodoxe en Amérique.
Q 200 : Quelles sont les expressions de l’unité spirituelle de l’Église ?
R : L’unité de l’Église se manifeste en :
l’unité de la foi orthodoxe, la confession du même Symbole de la foi ;
l’unité des Sacrements et du ministère liturgique ;
l’unité de la succession apostolique des évêques ;
l’unité de l’organisation et des Canons ecclésiastiques.
Q 201 : Les Églises sur la terre et dans les cieux sont-elles unies ?
R : Oui. Les deux Églises sont unies en vertu d’avoir le seul Chef, le Seigneur Jésus-Christ, et sont en communion mutuelle l’une avec l’autre.
Q 202 : Comment l’Église sur terre communique-t-elle avec l’Église dans les cieux ?
R : Elles communiquent par les prières. Les membres de l’Église sur terre prient Dieu et demandent aussi aux saints de renforcer les prières et de prier aussi avec eux.
Q 203 : Sur quoi se base la prière à Dieu en appelant les saints ?
R : Elle se base sur la sainte Tradition, et ses racines sont aussi visibles dans la Sainte Écriture. Par exemple, le prophète David se souvient des saints pour renforcer sa prière : Éternel, Dieu d’Abraham, d’Isaac et d’Israël, nos pères, maintiens toujours dans le cœur de ton peuple ces dispositions et ces pensées. (1 Ch 29:18) Saint Cyril de Jérusalem dit : « Nous nous souvenons des saints morts, d’abord des patriarches, des prophètes, des apôtres, des martyrs pour que Dieu accepte notre prière par leur intercession et leurs prières. »
Q 204 : La Sainte Écriture parle-t-elle des prières des saints dans les cieux à Dieu ?
R : Oui. L’apôtre Jean, dans l’Apocalypse, a vu un Ange qui avait un encensoir d’or ; on lui donna beaucoup de parfums, afin qu’il les offrît, avec les prières de tous les saints, sur l’autel d’or qui est devant le trône. La fumée des parfums monta, avec les prières des saints, de la main de l’ange devant Dieu (Ap 8:3-4).
Quand il ouvrit le cinquième sceau, je vis sous l’autel les âmes de ceux qui avaient été immolés à cause de la parole de Dieu et à cause du témoignage qu’ils avaient rendu. Ils crièrent d’une voix forte, en disant : « Jusques à quand, Maître saint et véritable, tardes-tu à juger, et à tirer vengeance de notre sang sur les habitants de la terre ? » Une robe blanche fut donnée à chacun d’eux ; et il leur fut dit de se tenir en repos quelque temps encore, jusqu’à ce que fût complet le nombre de leurs compagnons de service et de leurs frères qui devaient être mis à mort comme eux. (Ap 6:9-11)
L’Éternel me dit : « Quand Moïse et Samuel se présenteraient devant moi, je ne serai pas favorable à ce peuple. (Jr 15:1)
L’apôtre Pierre promet de prendre soin des chrétiens après sa mort : Et je regarde comme un devoir, aussi longtemps que je suis dans cette tente, de vous tenir en éveil par des avertissements, car je sais que je la quitterai subitement, ainsi que notre Seigneur Jésus-Christ me l’a fait connaître. Mais j’aurai soin qu’après mon départ vous puissiez toujours vous souvenir de ces choses. (2 P 1:13-15)
Q 205 : Dieu peut-il faire des miracles par l’intermédiaire des saints ?
R : Oui. La Sainte Écriture montre que Dieu ressuscite un homme par les restes du prophète Élisée. Comme on enterrait un homme, voici, on aperçut une de ces troupes, et l’on jeta l’homme dans le sépulcre d’Élisée. L’homme alla toucher les os d’Élisée, et il reprit vie et se leva sur ses pieds. (2 R 13:21) Non seulement les apôtres Pierre et Paul ont fait beaucoup de miracles, mais aussi Dieu guérissait les malades par leur ombre (Ac 5:15), des linges et des mouchoirs (Ac 19:12).
Q 206 : Faut-il prier et donner l’aumône pour le salut éternel des défunts y compris pour ses parents ?
R : Oui. C’est le devoir de chaque chrétien, car les défunts ne peuvent plus s’aider à obtenir le salut mais ils comptent beaucoup sur nos prières et nos bonnes actions en leur mémoire. La Sainte Écriture en parle plusieurs fois :
À l’époque de l’Ancien Testament, il y avait un rite dans lequel on rompait le pain sur les tombeaux pour la mémoire des défunts(Dt 26:14).
Le disciple du prophète Jérémie, Baruch a écrit une prière pour le pardon des péchés des défunts :« Ô Seigneur Tout-Puissant, Dieu d’Israël ! Écoute la prière des morts d’Israël et de leurs fils qui ont péché contre Toi… Ne Te souviens pas des iniquités de nos pères. » (Ba 3:4-5)
Judas Maccabée a prié pour les soldats morts, qui se sont approprié les choses consacrées aux idoles de Jamnia :« Que le péché commis fût entièrement pardonné » ; et le valeureux Judas exhorta le peuple à se garder pur de tout péché. (2 M 12:42)Puis il a consacré 200 000 drachmes afin de faire un sacrifice pour ces soldats(2 M 12:45).
Pendant la vie terrestre de Jésus-Christ, la pratique de prier pour les morts parmi les Juifs était un élément indispensable de la vie religieuse. Le Seigneur a plusieurs fois condamné les diverses coutumes des Juifs, mais n’a rien dit contre les prières pour les morts.
Le Seigneur a également parlé de la possibilité de la rémission des péchés dans la vie future :Quiconque parlera contre le Fils de l’homme, il lui sera pardonné ; mais quiconque parlera contre le Saint Esprit, il ne lui sera pardonné ni dans ce siècle ni dans le siècle à venir. (Mt 12:32)
Sainte
Q 207 : Pourquoi l’Église est-elle Sainte ?
R : L’Église est Sainte parce qu’elle est sanctifiée par le Seigneur Jésus-Christ à travers Ses souffrances, Son enseignement, Sa prière et Ses Sacrements. La source de la sainteté de l’Église est dans sa Tête – le Christ et son Souffle – et dans l’Esprit Saint qui verse constamment la sanctification sur tout le Corps. Maris, aimez vos femmes, comme Christ a aimé l’Église, et s’est livré lui-même pour elle, afin de la sanctifier par la parole, après l’avoir purifiée par le baptême d’eau, afin de faire paraître devant lui cette Église glorieuse, sans tache, ni ride, ni rien de semblable, mais sainte et irrépréhensible. (Ep 5:25-27)
Dans la prière à Son Père, Jésus-Christ disait : « Sanctifie-les par ta vérité : ta parole est la vérité. Comme tu m’as envoyé dans le monde, je les ai aussi envoyés dans le monde. Et je me sanctifie moi-même pour eux, afin qu’eux aussi soient sanctifiés par la vérité. » (Jn 17:17-19)
Q 208 : Comment l’Église peut-elle être sainte s’il y a tellement de pécheurs ?
R : L’Église est Sainte, bien qu’il y ait des pécheurs. Ceux qui pèchent, mais qui se purifient avec une vraie repentance, n’empêchent pas l’Église d’être Sainte. D’autre part, les pécheurs impénitents sont coupés du Corps de l’Église comme les membres morts, soit par l’action visible de l’autorité ecclésiastique (1 Co 5:13), soit par l’action invisible du jugement de Dieu. L’Église demeure ainsi Sainte dans tous les cas. Le solide fondement de Dieu reste debout, avec ces paroles qui lui servent de sceau : Le Seigneur connaît ceux qui lui appartiennent ; et : Quiconque prononce le nom du Seigneur, qu’il s’éloigne de l’iniquité. (2 Tm 2:19)
catholique
Q 209 : Que veut dire mot catholique ?
R : Le mot grec καθολικός [katolikos] provient des mots καθ [kat], « selon », et όλη [olè], « entière ».
Q 210 : Que signifie cette propriété de l’Église ?
R : L’Église est dite « catholique » parce que :
elle ne se limite pas à un endroit, époque ou nation, mais contient les vrais croyants de tous les lieux, époques et nations.Il n’y a ici ni Grec ni Juif, ni circoncis ni incirconcis, ni barbare ni Scythe, ni esclave ni libre ; mais Christ est tout et en tous (Col 3:11) ;
Dieu est un, mais chaque Hypostase divine est Dieu possédant toute la plénitude de l’essence divine. De même, l’Église est une, mais chaque église locale possède « selon l’entière » toute la plénitude de la grâce divine. Chaque communauté locale a la même plénitude de dons que toute l’Église a dans son ensemble. Le même Christ est présent en communauté locale dans la même plénitude ;
elle offre la plénitude de l’enseignement salvatrice nécessaire pour les chrétiens.
La catholicité de l’Église signifie aussi l’intégrité et la conservation sûre et exacte de la vérité qu’elle possède, protège et transmet aux nouvelles générations des chrétiens. L’Église du Dieu vivant est la colonne et l’appui de la vérité. (1 Tm 3:15)
elle conserve en permanence et transmet sans altération la foi et la tradition apostolique.La foi a été transmise aux saints une fois pour toutes (Jude 1:3) ;
elle conserve la succession des dons du Saint Esprit à travers l’ordination sacrée par l’imposition des mains.
R : Le mot grec παράδοσις [paradosis] (« tradition » en français ou « traditio » en latin, de « trans » : à travers et « dare » : donner ) veut dire « transmission continue », orale et écrite de générations en générations chrétiennes des dogmes de la foi, des lois de Dieu, de l’expérience de l’Église et de la vérité essentielle pour notre salut.
La Sainte Tradition de l’Église englobe :
la Sainte Écriture qui est la partie haute de la Tradition écrite ;
les dogmes, le Symboles de la foi, les décisions et les actes des Conciles locaux et Œcuméniques ;
les saints Canons de l’Église ;
la tradition liturgique, les sacrements, les prières, les rites ;
les œuvres des saints Pères de l’Église et des écrivains ecclésiastiques ;
les actes des martyrs et les vies des saints.
Q 213 : Comment la sainte Tradition se transmet-elle ?
R : Elle se transmet depuis les apôtres dans l’Église du Dieu vivant qui est la colonne et l’appui de la vérité (1 Tm 3:15).
Q 214 : Que dit la Sainte Écriture à propos de la Tradition apostolique ?
R : 1) Ainsi donc, frères, demeurez fermes, et retenezla tradition(παράδοσιν [paradosin]) que vous avez reçue, soit par notre parole(tradition orale), soit par notre lettre(tradition écrite). (2 Th 2:15)
2) Nous vous recommandons, frères, au nom de notre Seigneur Jésus-Christ, de vous éloigner de tout frère qui vit dans le désordre, et non selonla tradition(παράδοσιν [paradosin]) que vous avez reçue de nous. (2 Th 3:6)
3) Je vous loue de ce que vous vous souvenez de moi à tous égards, et de ce que vous retenez les traditions(παράδοσιν [paradosin]) telles que je vous les ai données. (1 Co 11:2)
4) L’apôtre Paul reçoit la Tradition et La transmet aux Églises locales : Je vous ai enseigné(παρέδωκα [paredoka]) avant tout, comme je l’avais aussi reçu(παρέλαβον [parelabon]), que Christ est mort pour nos péchés, selon les Écritures. (1 Co 15:3)
5) Retiens dans la foi et dans la charité qui est en Jésus-Christle modèle des saines paroles que tu as reçues de moi. (2 Tm 1:13)
6) L’idée de la transmission de la Vérité se manifeste clairement dans les lettres apostoliques. Et ce que tu as entendu de moi en présence de beaucoup de témoins, confie-le à des hommes fidèles, qui soient capables de l’enseigner aussi à d’autres. (2 Tm 2:2)
7) Je me suis senti obligé de le faire afin de vous exhorter à combattre pour la foi qui a été transmise(παραδοθείση̣ [paradoteicè]) aux saints une fois. (Jude 1:3)
Q 215 : Les apôtres eux-mêmes ont-ils utilisé la Tradition orale de leur époque ?
R : Oui. En écrivant les livres du Nouveau Testament, les apôtres se sont souvent servis de la Tradition orale qui n’était pas écrite dans les livres de l’Ancien Testament. En voici quelques exemples :
L’apôtre Paul utilise la Tradition juive orale de Jannès et son frère Jambrès qui étaient les magiciens du pharaon et qui se sont opposés à Moïse (2 Tm 3:8,Ex 7:11). Elle est exprimée en particulier chez Pseudo-Philon et dans les manuscrits de la mer Morte.
En1 Co 6:15, l’apôtre Paul utilise le nom non biblique de Satan/Bélial. Il se retrouve en particulier dans leLivre des Jubilésapocryphe et dans les manuscrits de la mer Morte.
En2 Co 12:2, l’apôtre Paul parle de son enlèvement au troisième ciel. Selon la Tradition orale juive, il y a sept espaces célestes. Selon leDeuxième livre d’Hénoch, livre apocryphe juif du Iersiècle, le Paradis avec un arbre de la vie se trouve au troisième ciel.
En1 Co 10:4, l’apôtre Paul parle d’un rocher spirituel auquel les Juifs buvaient et qui les suivait. Pourtant le Pentateuque parle d’un rocher qui donnait à boire et ne dit jamais qu’il suivait les Juifs. Pourtant, ce fait est décrit dans la Tradition juive. Selon Aggada, dans le désert les Juifs ont été suivis par le rocher roulant duquel écoulait l’eau.
En2 Co 5:1, l’apôtre Paul parle du corps humain comme d’une tente, utilisant le mot grec σκήνος [skènos], qui n’a été jamais utilisé nulle part ailleurs dans les livres de l’Ancien et Nouveau Testament. Cette image est empruntée du livre non canoniqueLa Sagesse de Salomon:« Car le corps corruptible appesantit l’âme, et la tente[σκήνος]terrestre déprime l’intelligence par la multiplicité des soins. » (Sol 9:15)
Dans son homélie, l’apôtre Paul parle de Saül qui régna pendant 40 ans(Ac 13:21). Les livres de l’Ancien Testament ne parlent pas du nombre d’années de son règne. Ce chiffre a été emprunté de la Tradition orale juive, ce qui était aussi fait par Flavius Josèphe.
L’apôtre Jude parle de la contestation du diable avec l’archange Michel concernant le corps de Moïse(Jude 1:9). Cette histoire a été décrite dans le livre apocrypheL’Ascension de Moïse(aussi dans le Midrash juif, Targum Yonatan). Il affirme que le corps de Moïse a été mis sous la protection de l’archange Michel qui devait l’enterrer, tandis que le diable en avait revendiqué ses droits.
EnHe 11:37, il s’agit des prophètes sciés. La Tradition orale juive connaît l’exécution du prophète Isaïe par le sciage. Quand Isaïe s’est caché dans un creux d’un arbre, le roi Manassé l’a trouvé et l’a scié en deux.
L’apôtre Pierre appelle Noé « le prédicateur de la justice »(2 P 2:5), tandis que la Genèse ne dit pas que Noé a prêché. Selon la Tradition juive exprimée dans leLivre des Jubilés, Noé prêchait la repentance parmi les gens de son époque.
L’apôtre Paul cite au moins 4 sources non bibliques dans ses lettres et homélies. EnTt 1:12-15, il cite le poète et chaman crétois Épiménide de Crète (VIesiècle av. J.-C.) ; enAc 17:28, le poète grec Aratos de Soles (IIIe siècle av. J.-C.) ; en1 Co 15:33, l’auteur comique grec Ménandre (IVe siècle av. J.-C.) ; enPh 1:21, en disant « la mort m’est un gain », l’apôtre citeL’Apologie de Socratede Platon.
Q 216 : Pourquoi la Bible est-elle unique, alors qu’il y a plein de confessions ?
R : La Bible est unique mais l’interprétation de la Bible diffère très largement de confession en confession. C’est parce que la Bible n’est pas évidente et qu’il faut connaître sa véritable interprétation.
Philippe accourut, et entendit l’Éthiopien qui lisait le prophète Isaïe. Il lui dit : « Comprends-tu ce que tu lis ? » Il répondit : « Comment le pourrais-je, si quelqu’un ne me guide ? » Et il invita Philippe à monter et à s’asseoir avec lui. (Ac 8:30-31)
N’est-ce pas à Dieu qu’appartiennent les interprétations ? (Gn 40:8)
Ils[les prêtres et les lévites]lisaient distinctement dans le livre de la loi de Dieu, et ils en donnaient le sens pour faire comprendre ce qu’ils avaient lu. (Ne 8:8)
Q 217 : Peut-on altérer la vraie interprétation de la Bible ?
R : Oui. L’apôtre Pierre prévient : Croyez que la patience de notre Seigneur est votre salut, comme notre bien-aimé frère Paul vous l’a aussi écrit, selon la sagesse qui lui a été donnée. C’est ce qu’il fait dans toutes les lettres, où il parle de ces choses, dans lesquelles il y a des points difficiles à comprendre, dont les personnes ignorantes et mal affermies tordent le sens, comme celui des autres Écritures, pour leur propre ruine. (2 P 3:15-16)
Q 218 : Comment faut-il interpréter la Bible ?
R : Aucune prophétie de l’Écriture ne peut être un objet d’interprétation particulière, car ce n’est pas par une volonté d’homme qu’une prophétie a jamais été apportée, mais c’est poussés par le Saint Esprit que des hommes ont parlé de la part de Dieu. (2 P 1:20-21)
La Bible a été inspirée par le Saint Esprit. Il faut ainsi acquérir le même don du Sainte Esprit pour pouvoir l’interpréter. Les saints Pères de l’Église ont acquis ce don par l’exploit de leur vie et c’est à eux ainsi de donner la véritable interprétation. Le 19e décret du VIe Concile Œcuménique dit : « Les chefs des diocèses doivent certes chaque jour, mais spécialement le dimanche, instruire le clergé et le peuple dans la vraie foi, en choisissant dans la Sainte Écriture les pensées et les jugements de vérité, sans aller à l’encontre des définitions déjà édictées ou de la tradition des pères inspirés de Dieu. Et s’il s’élève une difficulté à propos d’un passage de l’Écriture, qu’ils ne l’interprètent que selon l’enseignement transmis par les lumières et les docteurs de l’Église dans leurs écrits ; qu’ils cherchent plutôt à se distinguer sur ce point, que de composer des discours à eux et, pris une fois ou l’autre au dépourvu, de dépasser les bornes de ce qui est permis ; en effet, l’enseignement des pères précités permettra aux peuples de distinguer qui est important et à préférer, de ce qui est nuisible et à rejeter ; ils reformeront ainsi leur vie vers le mieux et ne seront pas pris par le péché d’ignorance, mais au contraire, attentifs à la doctrine, ils se tiendront en éveil pour ne pas succomber au mal par crainte des peines qui les menacent. »
Q 219 : Quels Pères de l’Église sont exemplaires ?
R : Dans tous les siècles, l’Église vivante engendre des saints qui interprètent véritablement la Sainte Écriture. En 553, le Ve Concile Œcuménique en élit certains, par exemple : Athanase d’Alexandrie, Hilaire de Poitiers, Basile le Grand, Grégoire le Théologien, Ambroise de Milan, Augustin d’Hippone, Théophile d’Alexandrie, Jean Chrysostome, Cyrille d’Alexandrie, Léon le Grand, Proclus de Constantinople.
Q 220 : Que veut dire « consensus patrum » ?
R : « Consensus patrum » veut dire l’accord des saints Pères de l’Église. C’est un principe par lequel l’Église définit quelle Tradition est vraie et laquelle est fausse. Il a été exprimé par saint Vincent de Lérins au Ve siècle : « Et, dans l’Église catholique elle-même, il faut veiller soigneusement à s’en tenir à ce qui a été cru partout, et toujours, et par tous ; car c’est cela qui est véritablement et proprement catholique, comme le montrent la force et l’étymologie du mot lui-même, qui enveloppe l’universalité des choses. » (Commonitorium)
Q 221 : Qui a formé le canon biblique ?
R : Le canon biblique se compose de 66 livres : 39 livres de l’Ancien Testament et 27 livres du Nouveau Testament. Ces deux ensembles se formaient progressivement pendant la série des Conciles et des lettres des saints Pères : Méliton de Sardes (IIe siècle), Athanase d’Alexandrie (IVe siècle), Irénée de Lyon (IIIe siècle), le Concile de Laodicée (an 364)… Pour la première fois, ils étaient réunis en un seul canon par les évêques du Concile de Carthage en 397. Par la deuxième règle du VIe Concile Œcuménique en 681, ce canon biblique devient obligatoire pour toute l’Église.
Q 222 : Quels sont les critères qui montrent que la Bible a vraiment été inspirée par Dieu ?
R : Il y a au moins 5 critères :
Non-trivialité. Si un texte peut être entièrement déduit des savoirs humains qui le précédaient, ce texte n’est pas une révélation de Dieu. La Bible contient plusieurs doctrines qui ne sont pas déductibles de l’expérience humaine précédente : la création du monde à partir de rien, la Tré-Unité de Dieu, l’incarnation de Dieu Créateur, la rédemption des péchés.
La hauteur ou la pureté de la morale enseignée. Si le Créateur est bon, Sa révélation doit être le sommet de la moralité. Les commandements de la révélation doivent être plus hauts que ceux qui sont écrits sur le cœur humain et sont murmurés par la conscience. La Bible satisfait ce critère car elle contient les commandements les plus hauts de la moralité : aimer son ennemi, donner sa vie pour le prochain(cf.Mt 5:6).
Les prophéties. Si un texte a été inspiré par le Dieu éternel, il doit contenir les événements en dehors du temps dans lequel son auteur écrit. La Bible satisfait ce critère car elle contient des centaines de prophéties accomplies.Qui a, comme moi, fait des prédictions (Qu’il le déclare et me le prouve !), Depuis que j’ai fondé le peuple ancien ? Qu’ils annoncent l’avenir et ce qui doit arriver ! (Is 44:7)
Les miracles divins. Si un texte provient du bon Dieu, son auteur doit le confirmer par la manifestation de la bonté divine par laquelle il est imprégné. Le Seigneur Jésus-Christ, les apôtres et les prophètes ont fait beaucoup de vrais miracles de bonté : ils ressuscitaient les morts, guérissaient les lépreux, rendaient la vue aux aveugles…Ne crois-tu pas que je suis dans le Père, et que le Père est en moi ? Les paroles que je vous dis, je ne les dis pas de moi-même ; et le Père qui demeure en moi, c’est lui qui fait les œuvres. Croyez-moi, je suis dans le Père, et le Père est en moi ; croyez du moins à cause de ces œuvres. En vérité, en vérité, je vous le dis, celui qui croit en moi fera aussi les œuvres que je fais, et il en fera de plus grandes, parce que je m’en vais au Père. (Jn 14:10-12)
L’influence puissante sur le cœur humain. Si un texte provient de Dieu, il doit contenir la puissance de Sa Parole agissant sur le cœur humain à travers les siècles. Les sonorités du cœur humain et de la Révélation divine doivent être harmonieuses, car elles sont accordées par le même Régent. La Bible satisfait ce critère, car ce n’étaient que 12 simples pêcheurs et collecteurs des impôts qui ont « conquis » les cœurs de toutes les nations, non pas avec une arme mais avec la Parole divine qui y est écrite.
Q 223 : À part la Sainte Tradition apostolique, que conserve l’Église depuis les apôtres ?
R : Elle conserve la succession apostolique des ordinations depuis les apôtres.
Q 224 : Que dit la Sainte Écriture à propos du ministère hiérarchique dans l’Église ?
R : Dieu a établi trois niveaux du ministère hiérarchique dans l’Église : les diacres (Ac 6:1-6, 1 Tm 3:8, Ph 1:1), les prêtres ou les presbytères (Ac 14:23, Tt 1:5) et les évêques (1 Tm 3:1-13, Tt 1:7-9).
Q 225 : Que veut dire « succession apostolique » ?
R : La succession apostolique est la façon établie par Dieu de la transmission du ministère hiérarchique de l’Église depuis les apôtres par le sacrement de l’Ordre. Elle implique une série continue d’impositions des mains des apôtres aux évêques, des évêques aux évêques, ainsi que la transmission des dons du Saint Esprit sur lesquels se base le ministère de sacerdoce de l’Église.
Q 226 : Que dit la Sainte Écriture à propos de la succession apostolique ?
R : Que le don de sacerdoce se transmet par l’imposition des mains :
Ne néglige pas le don qui est en toi, et qui t’a été donné par prophétie avec l’imposition des mains de l’assemblée des anciens (1 Tm 4:14).
C’est pourquoi je t’exhorte à ranimer le don de Dieu que tu as reçu par l’imposition de mes mains (2 Tm 1:6).
Je t’ai laissé en Crète, afin que tu mettes en ordre ce qui reste à régler, et que, selon mes instructions, tu établisses des presbytères dans chaque ville (Tt 1:5).
N’impose les mains à personne avec précipitation (1 Tm 5:22).
Les deux premiers décrets des Canons apostoliques affirment :
qu’un évêque est ordonné par deux ou trois évêques ;
qu’un prêtre est ordonné par un seul évêque. De même un diacre ou tout autre clerc.
Q 227 : Quel peut être un exemple de la succession apostolique d’une église locale d’aujourd’hui ?
R : En ce qui concerne l’Église russe, le patriarche Cyrille est le 179e évêque après l’apôtre André. La liste de la succession apostolique des évêques se trouve en Annexe A.
Q 228 : Quelle autorité peut agir de la part de toute l’Église ?
R : Le Concile Œcuménique des évêques de chaque Église locale a l’autorité suprême dans l’Église.
Q 229 : Qui est le patriarche ?
R : Le patriarche est le premier évêque parmi les égaux. Il préside le Concile de son Église locale et communique avec d’autres Églises locales. Le Décret 34 des Canons apostoliques dit « qu’aux évêques de chaque nation, il convient de connaître celui qui, parmi eux, est le premier, de le reconnaître comme leur tête, et de s’abstenir de tout acte d’importance exceptionnelle sans son avis et approbation. Mais chacun d’eux, à sa place propre, ne devra faire que ce qui se sera avéré nécessaire pour sa paroisse et pour les territoires en sa dépendance ».
Q 230 : Quel est le rapport entre la seule Sainte Église catholique et apostolique et l’Église orthodoxe ?
R : La seule Église du Christ est équivalente à l’Église orthodoxe (du grec όρθός [orthos], « droit », et δόξα [doxa], « gloire »). L’Église commence à s’appeler orthodoxe dans les premiers siècles pour se distinguer de ceux qui n’en font pas partie (hérétiques et schismatiques). Saint Cyrille d’Alexandrie emploie ce terme par rapport aux chrétiens au IIe siècle : « Ceux qui s’appellent orthodoxes [ορθοδοξασται] devraient faire de bonnes actions, en comprenant clairement ce qu’ils font. » (Stromates 1:9)
Q 231 : Peut-on avoir le salut sans appartenir à l’Église orthodoxe ?
R : Non. Selon l’apôtre Paul, le Seigneur Jésus-Christ est le chef de l’Église, qui est son corps, et dont il est le Sauveur (Ep 5:23). Pour participer à Son salut, il faut être membre de Son Corps, c’est-à-dire de l’Église orthodoxe. Ceux qui n’ont pas de vraie foi ou l’altèrent comme les hérétiques, n’hériteront pas du Royaume de Dieu, dit l’apôtre (Ga 5:19-21).